waré mono
Touchée par la brutalité de certaines confidences d’enfants et marquée par la trace de la violence en eux, Kaori Ito a senti la nécessité de créer un spectacle qui parle de leurs blessures.
C’est en s’inspirant du Kintsugi que la chorégraphe a souhaité le faire ; cet art japonais de restaurer des objets cassés, abîmés, non pas en dissimulant les fissures, mais en les sublimant avec de l’or.
Deux personnages jouent ensemble. Tantôt ils s’imitent et s’entrainent l’un l’autre, tantôt ils fusionnent jusqu’à former une seule et même créature, tantôt ils se défient et s’affrontent. Par la danse, ces êtres deviennent animaux ou monstres, jumeaux ou ennemis. Leurs relations se métamorphosent vite, à la lisière de la violence et de la tendresse. Auprès d’eux, une présence : une marionnette, en chantier… Au fur et à mesure, grâce aux enfants présents autour de la scène, on rentre dans un rituel de réparation de cette figure de l’enfance, la soignant et la transformant. Dès lors, failles et cicatrices deviennent lumineuses et, la puissance de l’imagination aidant, refaçonnent un monde où se sauver soi-même devient possible.
Date : 08 mars 2024